Eurostat a annoncé que le PIB de la zone euro, a augmenté de 0,4% au premier trimestre 2018 par rapport 2017 T4. Sur un an glissante, la croissance est estimée à 2,5%, ce qui semble confirmer les prévisions du FMI.
En effet, selon le FMI, la zone euro, devrait dégager une croissance de 2,4% en 2018 et de 2% en 2019 contre 2,3% en 2017. Cette croissance est inférieure à celle des Etats-Unis qui devraient afficher une croissance de 2,9% en 2018 et de 2,2% en 2019, contre 2,3% en 2017.
Aussi, la croissance en zone euro est nettement inférieure à celle observée au niveau mondial avec un rythme de 3,8 %, la croissance mondiale en 2017 a été la plus rapide depuis 2011. Aussi, la croissance économique demeure robuste car son niveau devrait monter à 3,9 % tant en 2018 qu’en 2019.
En effet, la zone euro semble tout d’abord souffrir de la force de l’euro qui a pris en un an près de 11% par rapport au dollar. Cette force de l’euro pénalise mécaniquement la productivité des entreprises qui travaillent avec la monnaie unique. D’ailleurs, les exportations allemandes, ont diminué de 3,2% sur un mois en février, signant le recul le plus important depuis août 2015.
De plus, le Brexit prévu en 2018, ne perturbe pas uniquement le Royaume-Uni mais aussi l’Union Européenne car si les britanniques risquent de perdre l’accès au marché unique, il en est de même pour les pays de la zone euro qui risquent de perdre un important marché sans parler du risque de dumping fiscal de Londres.
Enfin, au niveau politique, rien ne semble bouger concrètement malgré les intentions affichées par Macron et Merkel. De plus, plusieurs pays ont des coalitions fragiles à bâtir comme l’Italie ou doivent gérer de graves problèmes internes comme l’Espagne avec la Catalogne.