Les chamailleries entre les supporters du Barça et du Real, ont franchi un palier supplémentaire après les déclarations du président du club catalan, Joan Laporta. Ce dernier a carrément accusé le Real Madrid d’être l’équipe du régime pendant 70 ans, ce qui constitue une accusation claire de favoritisme de la part de Franco.
Ainsi, Joan Laporta, tentait de défendre le FC Barcelone, suite à des virements suspects sur le compte de l’ancien vice-président de la commission technique des arbitres, José Maria Enriquez Negreira. En effet, le club catalan risque gros dans cette affaire car sa justification d’achat des missions de rapport d’arbitrage, peine à convaincre. En particulier, le Barça pourrait perdre les titres acquis durant cette période et même subir une lourde sanction.
C’est dans ce cadre que Joan Laporta a sorti l’artillerie lourde en accusant le Real d’être un club qui a toujours été favorisé par les décisions arbitrales. Aussi, pour Laporta, le Real a été considéré comme l'équipe du régime en raison de sa proximité avec le pouvoir politique et économique pendant 7 décennies. Or, justement, Franco a dirigé l’Espagne dictatoriale durant près de 40 ans jusqu’en 1975.
D’ailleurs, la réponse du Real n’a pas tardé avec la diffusion d’une vidéo qui rappelle les liens entre le régime de Franco et le Barça. Ainsi, selon les merengues, l'inauguration du Camp Nou a été faite par l'un des principaux ministres de Franco, José Solis Ruiz, le 24 septembre 1957. Aussi, le Barça avait remis plusieurs distinctions à Franco dont celle de socio d'honneur en 1965. Enfin, au niveau sportif, le FC Barcelone a gagné huit fois la Liga et neuf Coupes du Generalisimo sous Franco, alors que le Real a attendu 15 ans pour gagner la Liga.
Par ailleurs, comme Franco demeure un sujet à polémiques en Espagne, le gouvernement de Catalogne a dénoncé la position du Real Madrid et sa vidéo accusant le Barça d'être le club du régime. Pour rappel, sous la pression de la gauche espagnole, la dépouille de Francisco Franco a été exhumée de son mausolée du Valle de los Caidos pour être enterrée le 10 juin dans un cimetière au nord de Madrid. Aussi, le gouvernement de Pedro Sanchez a refusé les recours de la famille de Franco.