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Edito : et si Macron avait raison !

Emmanuel Macron

A posteriori, les décisions incompréhensibles d’Emmanuel Macron, ont trouvé une justification logique. C’est notamment le cas pour la dissolution de l’Assemblée Nationale ainsi que de la gestion de la relation avec Benjamin Netanyahou. 

En effet, le dérapage budgétaire avec un déficit supérieur à 6% du PIB, rendait indispensable une alliance gouvernementale avec LR. Or, ces derniers n’ont accepté une telle alliance que grâce à la dissolution et la recomposition du paysage politique avec le danger de la gauche au pouvoir. Aussi, il fallait l’électrochoc de la montée du RN et du NFP, pour convaincre un des ténors de LR, d’accepter Matignon. 

Par ailleurs, sans dissolution, le gouvernement de Gabriel Attal aurait été censuré à la rentrée à cause du dérapage budgétaire et du tour de vis fiscal. Une telle censure aurait plombé la Macronie et exposé le président à une vraie cohabitation. Aussi, sur un sujet parallèle, la nomination de Lucie Castets aurait pu aggraver le déficit budgétaire à cause de la hausse du SMIC et du plafonnement des prix. 

En outre, la gestion de la relation avec Benjamin Netanyahou, est logique. En effet, le soutien initial était naturel car Israël venait de subir une attaque inexcusable avec plusieurs otages et de nombreuses victimes civiles. Toutefois, Benjamin Netanyahou et sa majorité d’ultra-droite ont dérapé dans la riposte avec des dizaines de milliers de morts palestiniens et une destruction quasi-totale de Gaza. Pire, Israël menaçait de reproduire le même scénario de Gaza au Liban et en Cis-Jordanie. 

Ainsi, Emmanuel Macron était obligé de prendre ses distances avec Benjamin Netanyahou. Surtout, en dehors des Etats-Unis et de certains alliés zélés en UE, la condamnation du comportement de Netanyahou était quasi-unanime. De plus, le gouvernement israélien actuel tente de s'immiscer dans la politique française, en s'assimilant à tous les juifs français et en tentant de stigmatiser tous les français opposés à cette guerre. In fine, Emmanuel Macron ne pouvait ni ignorer la condamnation internationale de Netanyahou, ni faire fi de l’opinion du quart ou du tiers des français.