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Editorial: la faillite des sondages !

Sondages

Le loupé des sondages constitue l’un des faits marquants du premier tour des élections régionales. En effet, les sondages ont largement sur-estimé le score des candidats du RN, sous-estimant au passage ceux des présidents sortants. 

Ce loupé n’est pas le premier du genre car les sondages n’avaient pas prédit la vague verte dans les municipales de 2020 ou la large victoire du Non au référendum sur l’UE de 2005. A l’international, les exemples sont multiples comme lors de l’épisode du Brexit ou lors de l’élection de Donald Trump. 

En effet, les sondages se sont donnés une portée prédictive sous la pression des médias, ce qui est assez limité à un niveau logique et même scientifique. En particulier, les sondeurs doivent réaliser l’exploit d'échantillonner le corps électoral en le résumant à 0.005% de sa taille initiale. De même, la correction des biais se base souvent sur l’historique. Or, dans la prévision, de nouveaux biais peuvent apparaître quand des anciens disparaissent. 

D’ailleurs, l’imprécision des sondages fait qu’ils sont rarement utilisés dans d’autres domaines. Ainsi, à notre connaissance, le ministère de la Santé n’y a pas eu recours pour mesurer l’immunité collective en France au niveau du Covid-19. Il en est de même pour la mesure de l’ampleur de l’immigration légale et illégale. 

En conclusion, au niveau politique, les sondages sont certes utiles pour étayer des commentaires ou des analyses. Toutefois, au niveau prédictif, la portée des sondages est assez limitée surtout quand les questions sont orientées. Ainsi, à titre d’exemple, aucun sondage de la présidentielle n’a testé l’hypothèse d’une candidature unique de la gauche (EELV, PS et LFI). Il en est de même pour celle de Nicolas Sarkozy ou même de François Hollande.