Lors de son discours au Congrès, le président français, a abordé le nouveau contrat social du XXIème siècle, fait le bilan de son action lors de la première année et évoqué les perspectives des prochaines années. Toutefois, au-delà du fond, c’est la forme qui est intéressante.
En effet, Emmanuel Macron a assumé en filigrane, la présidentialisation pure du régime, en rappelant que la révision constitutionnelle de 2008 a permis de réunir le Congrès sous la forme actuelle. Mieux, un amendement du projet de révision constitutionnelle va permettre, lors du prochain Congrès, au président de pouvoir écouter et répondre aux parlementaires.
Ainsi, après la parenthèse de François Hollande notamment quand Manuel Valls était à Matignon, Emmanuel Macron a repris la présidentialisation du régime entamée sous Nicolas Sarkozy. Celle-ci se traduit par la centralisation des décisions et des arbitrages à l’Elysée en plus de la forte réduction du rôle de l’Assemblée dans l’amendement des lois.
Surtout, contrairement à l’UMP ou au PS, En Marche est un jeune parti avec peu de politiciens, ce qui peut faciliter la transformation de l’essai. Toutefois, une institutionnalisation de la présidentialisation pure du régime, devra passer par la case de la réforme de la Constitution, ce qui signifie que Macron devra convaincre des parlementaires de LR car la voie du référendum est assez risquée.
