Alors qu’il faut au minimum 20 ans pour inverser une tendance démographique, les dirigeants européens, ne semblent pas mettre le danger démographique comme principale priorité. Pourtant, d’ici 2050, l’Europe affront un double danger.
En effet, selon, PRNewswire/Knowledge Bylanes, la population mondiale atteindra 9,9 milliards de personnes d'ici à 2050, en progression de 2,3 milliards ou de 29%. Pour l'Europe y compris toute la Russie, la population va reculer de 16 millions à 730 millions habitants seulement.
Au même moment, en l'Afrique, la population fera plus que doubler d'ici 2050 pour atteindre 2,6 milliards personnes. Aussi, le nombre de personnes en Asie devrait augmenter d'environ 717 millions pour atteindre 5,3 milliards.
En conséquence, le poids de l’Europe dans la population mondiale, va passer de près de 10% actuellement à 7% en 2050. Au même moment, le poids de l’Afrique passera à 26% contre 53% pour l’Asie. Ainsi, non seulement, le poids de l’Europe baissera significativement mais la pression migratoire sera explosive avec un voisinage africain plus jeune et plus nombreux.
Pourtant, ce dossier explosif ne semble pas prioritaire pour les gouvernements européens. En effet, la seule réaction allemande a été celle d'accueillir un million de migrants syriens, irakiens et afghans. Ainsi, Berlin mise sur une intégration des migrants dont la démographie est plus active.
Aussi, en France, le statu-quo est maintenu en absence de politique nataliste agressive ou de politique d’immigration choisie à la canadienne. Surtout, la facilité est tentante car à court terme, la baisse de la population réduit le chômage. Toutefois, à long-terme, au-delà de la pression migratoire, une baisse de la population crée une déflation à l’image de celle du Japon. Aussi, les dépenses de retraites et de soins, pèsent davantage sur le budget.