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Vers un raprochement franco-italien dans le secteur bancaire !

Société Générale

Sur les 6 derniers mois, le cours de SG a pris 39,8% grâce à l'amélioration des ratios de solvabilité mais aussi en raison des spéculations de fusion avec une autre entité bancaire. Ces spéculations ont été confortées cette fois par un entretien accordé au Financial Times par le DG de Société Générale, Frédéric Oudéa, qui  a indiqué que la banque souhaite participer à la consolidation potentielle sur le marché bancaire européen. Ainsi, le secteur bancaire européen semble marcher discrètement vers une révolution qui a démarré avec des départs massifs dans le réseau de détail.

En effet, une telle fusion renforcerait les moyens alloués aux nouvelles technologies. En particulier, en parallèle au dégraissage des effectifs dans les agences, les banques doivent investir massivement dans le digital tout en rachetant les Fintechs les plus prometteuses. Aussi, une telle fusion éviterait aux banques européennes d’être définitivement distancées par Wall Street au niveau des marchés financiers.

D’ailleurs, Oudéa semble avoir préparé cette perspective car durant les deux dernières années, Société Générale a poursuivi méthodiquement la réduction de sa taille avec la cession de plusieurs filiales dans les Balkans et en Europe de l’Est ainsi que le redimensionnement des activités dans les marchés financiers. Aussi, SG a acté en France un plan social de près de 2.000 postes.

Ainsi, logiquement, SG pourrait penser d’abord à BNP Paribas vu les synergies importantes en termes de coûts. Toutefois, les deux banques semblent refuser même l’idée de repenser à une telle fusion 20 ans après l’échec de l’OPA de BNP sur SG. Ainsi, Société Générale n’a jamais accepté de s’être faite doublée par BNP dans la fusion avec Paribas. Aussi, BNP n’a pas admis le refus d’un mariage à trois, de la part de SG, dès 1999. Ensuite, l’Etat français n’est certainement pas partant pour une telle fusion qui entraînerait une casse sociale assez significative.

Dans ce cadre, tous les regards semblent se diriger vers l’italien UniCredit qui souhaitait vers la mi-2018, convaincre Société Générale d'un rapprochement qui créerait la troisième banque européenne en plus de la réalisation de plusieurs synergies. En effet, le patron actuel de la banque italienne, Jean-Pierre Mustier, connaît bien SG pour avoir dirigé, de 2003 à 2008 la division CIB de la banque française.

De plus, Unicredit pèse 29 Mrds € en Bourse contre 26,5 Mrds € pour Société Générale, ce qui peut faciliter un mariage entre égaux comme pour PSA avec Fiat Chrysler. De plus, un tel mariage peut baliser la route à une future offensive en Allemagne sur Commerzbank ou Deutsche Bank. Pour rappel, la banque italienne envisageait un temps d'acquérir une participation importante dans Commerzbank et de la fusionner avec l’autre filiale allemande, HypoVereinsbank.