Selon l'APS, des mandats d'arrêts internationaux contre l'ancien ministre de la Défense nationale, Khaled Nezzar, son fils Lotfi Nezzar, gérant de la société SMART LINK COM (SLC) et Belhamdine Farid, gérant de la société algérienne de pharmacie ont été émis mardi par le Tribunal militaire de Blida. Ils sont accusés de complot et d'atteinte à l'ordre public. Pour rappel, Nezzar était actif sur Twitter, critiquant le régime actuel.
Par ailleurs, pour le 24ème vendredi consécutif, les algériens ont manifesté pour réclamer le départ des figures de l'ancien système, certains ayant même évoqué la désobéissance civile devant l’entêtement de l’armée.
En effet, une Instance nationale de médiation et de dialogue a tenu sa première réunion, dimanche 4 août, à Alger. Selon TSA, tous les membres étaient présents, en se référant à un communiqué de la commission signé par son coordinateur Karim Younes.
Toutefois, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), avait exprimé, son souhait de voir le dialogue national se dérouler loin de la méthode imposant des préalables. De plus, Karim Younes vient de dénoncer les obstacles dressés devant la presse libre comme TSA.
In fine, même si Gaïd Salah a nié toute ambition personnelle pour lui ou pour l'armée, le déroulement des changements en Algérie, ressemble davantage à l'Egypte de Sissi qu'à la Tunisie de Marzouki et de Béji Caïd Essebsi. En effet, la Tunisie a pu jusqu'à maintenant maintenir un équilibre démocratique, en permettant le retour de certaines personnalités qui ont travaillé avec Benali, tout en intégrant les islamistes. Aussi, la chasse aux sorcières, a été limitée à certaines figures du régime de Benali.