Même si l’affaire Benalla a rapidement éclipsé la deuxième victoire des Bleus au Mondial, la France ne doit pas logiquement oublier ce sacre. En particulier, plusieurs enseignements peuvent être tirés à ce niveau.
Le premier est celui de la place du sport dans l'Éducation et l’Enseignement supérieur. En effet, le sport peut avoir des vertus pédagogiques dès le primaire, en permettant d’inculquer ludiquement les valeurs de la discipline et de l’entraide collective tout en inculquant la culture de la performance. Ainsi, en tenant compte de la physiologie de chaque enfant, le sport peut être l’équivalent du calcul ou du français dès le primaire.
Au niveau de l’Enseignement supérieur, l’expérience américaine mérite d’être étudiée pour être adaptée au contexte français. En effet, pour encourager les bons sportifs à poursuivre leurs études, il peut être intéressant de leur accorder des quotas pour choisir les filières éducatives souhaitées. Ceci est d’autant plus vrai pour les sports où l’argent ne coule pas à flots.
Le deuxième enseignement est celui de l’intégration par le sport. En effet, pour les jeunes de banlieues, il est plus judicieux d’avoir comme modèle un Pogba ou un Kanté qu’un Faid. Pour se faire, les paroles ne suffisent pas mais il faudra un effort financier de la FFF et de l’Etat en matière de réhabilitation des infrastructures de proximité ainsi qu’au niveau de la rémunération des éducateurs et des entraîneurs.
Enfin, le troisième élément est la stimulation de l’économie du football qui peut créer davantage de valeur ajoutée et d’emplois. En particulier, la sélection championne du Monde, le PSG et l’OL ou l’OM, peuvent servir de locomotives pour tout le football français. Au niveau financier, ça passe par la valorisation de la Ligue 1 au niveau du ticketing et des droits de télévision. De même, la cotation des clubs de football peut être stimulée pour les encourager à lever plus facilement des fonds privés.