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Editorial: la disruption en politique

Disruption

Vous avez aimé En Marche, vous allez adorer Horizons et Reconquête. Ainsi, la disruption digitale semble avoir émergé même en politique avec une nouvelle manière de créer les partis et de recruter les militants ainsi que de lancer des candidatures. 

En effet, grâce aux progrès du digital et des réseaux sociaux, la création d’un mouvement ou d’un parti, est devenue disruptive avec une prime donnée aux influencers. Ainsi, dans sa conquête du pouvoir, Emmanuel Macron a créé ex-nihilo En Marche, en séduisant les jeunes et les cadres sur le net. De même, grâce aux progrès de l’informatique, le programme de Macron a été un aller-retour entre les doléances des citoyens et les suggestions sur les réseaux sociaux. 

Par la suite, le mouvement des Gilets Jaunes, est né sur les réseaux sociaux dont Facebook. Cette fois, la nouveauté a été la coalition de plusieurs pages et de plusieurs comptes d’influencers. De même, Eric Zemmour tente actuellement de monétiser sa présence médiatique et sa notoriété sur les réseaux sociaux en influence politique, notamment via la disruption dans les prochaines échéances électorales. Ainsi, son nouveau parti revendique déjà près de 60.000 adhérents. 

En effet, les pages de Facebook ont remplacé les permanences électorales et les comités locaux de soutien. De même, les lives attirent plus de monde que les meetings classiques, sachant que la retransmission de ces derniers sur les réseaux sociaux, en amplifie l’audience. De même, désormais, les tweets sont plus efficaces que les anciens communiqués de presse. Last but not the least, la présence digitale a un coût nettement moins important que l’ancien mode de fonctionnement politique. 

Naturellement, cette disruption qui permet à de nouveaux venus comme Macron ou Zemmour de rafler la mise, n’est pas sans risque. En effet, ces réseaux sociaux transnationaux peuvent freiner un candidat ou un parti à l’image de ce qui est arrivé à Donald Trump. Aussi, l’entre-soi des réseaux sociaux peut amplifier la popularité ressentie par rapport à la popularité réelle. En effet, parfois, certains fans ne sont pas inscrits dans les listes électorales ou sont carrément mineurs ou étrangers. Enfin, l’intervention étrangère est rendue possible grâce aux robots et/ou aux dépenses de sponsoring des publications et des post.