La présidence française du Conseil de l'UE a annoncé que l'Union européenne a lancé la procédure pour l'examen des demandes d'adhésion de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie.
Certes, il faudra encore pour ces pays, obtenir le statut de candidat de la part de la Commission européenne et réussir l’étape des négociations assez étoffées. Toutefois, cette décision sent la motivation politique et non économique comme le fut le rejet implicite de la candidature turque.
En effet, le PIB par habitant est de 3.730 $ en Ukraine contre 4.280 $ pour la Géorgie et 4.551 $ en Moldavie. A titre d’exemple, le PIB par habitant est actuellement de 12.900 dollars en Roumanie. Quant à la corruption, selon le classement de Transparency, l’Ukraine et la Moldavie sont au niveau rouge des pays les plus corrompus avec un classement respectif au 122ème rang et au 105ème rang. Seule la Géorgie affiche un bon classement dans la corruption à la 45ème place.
Pourtant, la philosophie de l’UE a été historiquement économique avec la communauté du charbon et de l’acier ainsi que le marché unique. De même, le projet de constitution européenne a été rejeté par plusieurs pays dont la France lors du référendum de 2005. Aussi, le principal moteur de la construction européenne est celui de l’euro comme monnaie unique.
Toutefois, plusieurs présidents européens ont essayé et réussi partiellement à imposer la vision politique. Ce fut notamment le cas d’Angela Merkel et de tous les derniers présidents français. Ainsi, la plupart des dernières décisions de l’UE sont d’abord politiques avec une dose de fédéralisme qui augmente progressivement. D’ailleurs, la principale motivation du Brexit est à ce niveau politique avec une volonté britannique de non dilution de son indépendance.
