Le limogeage annoncé de Ségolène Royal de son poste d'ambassadrice des pôles, semble sceller le départ de la composante PS de la macronie. En effet, si cette composante avait joué un rôle décisif dans l'élection d'Emmanuel Macron, elle ne semble plus incarner l’avenir de la politique française, du moins pour les municipales de cette année et les présidentielles de 2022.
En effet, Emmanuel Macron s’est fait connaître grâce au président socialiste, François Hollande avant de devenir ministre dans le gouvernement de Manuel Valls. Aussi, sa candidature à la présidentielle a pris du crédit, notamment grâce au soutien de certains ténors du PS comme Gérard Collomb, Ségolène Royal ou Jean-Yves Le Drian voire Manuel Valls.
Par la suite, en dehors de Le Drian, la quasi-totalité des soutiens de premier plan du PS sont partis de la macronie. Surtout, Macron n’a rien fait pour les retenir ou pour ménager le PS. En effet, au niveau politique et électoral, LREM a déjà intégré la partie dite réformatrice du PS (strauss-khaniens, rocardiens, soutiens de Valls…). Aussi, la France Insoumise a déjà siphonné la gauche du PS.
Ainsi, aux yeux de Macron, les derniers historiques du PS, ne semblent pas représenter un gros potentiel électoral et politique. De plus, ces personnalités semblent plutôt un frein vers un positionnement franchement de centre-droit de la macronie.