Au premier trimestre de 2021, les indices boursiers ont poursuivi leur comportement quasi-euphorique. Ainsi, le CAC 40 a gagné près de 9,3% dans le sillage de Wall Street où le Dow Jones a signé un plus haut historique après un gain de 7,8%. De même, le Nasdaq a résisté à la rotation sectorielle en grignotant 2,8% tandis que le Nikkei a pris 7,1%.
En effet, la présidence Biden qui était crainte par certains investisseurs, s’est avérée bénéfique pour Wall Street malgré la perspective d’une hausse du taux de l’IS de 21% à 28%. En particulier, Joe Biden a réussi à faire adopter un plan de relance budgétaire de 1.900 Mrds $ qui prévoit des aides directes mêmes aux ménages qui travaillent. De plus, il a évoqué un investissement massif de plus de 2.000 Mrds $ dans les infrastructures, dans la transition écologique et dans le haut débit.
D’ailleurs, l’OCDE table sur une croissance du PIB mondial de 5,6% en 2021 en hausse de 1,4 points par rapport aux prévisions du mois de décembre. Aussi, aux États-Unis, l’effort massif de relance budgétaire et l’accélération de la campagne de vaccination pourraient ajouter plus de 3 points à la croissance du PIB du pays cette année, avec des retombées bienvenues sur la demande chez les principaux partenaires commerciaux. Ainsi, la croissance aux Etats-Unis est attendue en 2021 à 6,5% contre -3,5% en 2020.
Par ailleurs, la hausse des taux longs US de près de 80 pbs à 1,7% pour le 10 ans a certes pénalisé certains titres surévalués notamment au niveau des valeurs technologiques. Toutefois, cette hausse a permis aux banques de remonter la pente des taux nuls. De plus, la FED a promis de garder ses taux directeurs nul tant que la reprise économique n’est pas réelle.
De même, en Europe, la BCE a décidé de continuer d’effectuer des achats nets d’actifs dans le cadre du PEPP, dont l’enveloppe totale est de 1.850 Mrds d’euros, au moins jusqu’à fin mars 2022. De même, la BCE qui a maintenu ses taux inchangés, continuera de réinvestir les remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du PEPP au moins jusqu’à la fin de 2023. Enfin, les achats nets effectués dans le cadre du programme d’achats d’actifs se poursuivront à un rythme mensuel de 20 Mrds d’euros.
Enfin, même les pays développés les plus pessimistes, prévoient d’ouvrir leurs espaces publics durant la saison estivale grâce à la vaccination. Une telle conjecture laisse anticiper une hausse du moral des agents économiques avec un effet de rattrapage dans la consommation ainsi qu’un rebond quasi-général dans les services.