Comme prévu selon les derniers sondages d’avant le premier tour de la présidentielle française, le second tour va opposer Emmanuel Macron à Marine Le Pen avec des résultats respectifs de 28% et de 23,2% dans le cadre d'une affiche identique à celle de 2017 comme ce fut le cas en 1974 et 1981 pour VGE et Mitterrand.
La surprise est toutefois venue de la gauche populaire de Jean-Luc Mélenchon qui a obtenu 22% des voix, améliorant son score de 19,6% de 2017 malgré la candidature rivale du communiste, Fabien Roussel qui a obtenu 2,3%, privant son ancien allié d’un second tour et la gauche d’une possible renaissance.
Par ailleurs, l’autre fait marquant est celui de l’effondrement de la droite classique de Valérie Pécresse qui n’a obtenu que 4,8%. Aussi, la candidature rivale à Marine Le Pen d’Eric Zemmour n’a obtenu que 7% des voix. Ainsi, les LR ont dû être tiraillés entre Macron et Zemmour, les uns suivant Sarkozy tandis que les autres ont été sensibles aux arguments de l’aile Ciotti.
Pour le second tour, Marine Le Pen bénéficie cette fois d’une réserve de voix avec Zemmour (7%) et Dupont-Aignan (2,1%), ce qui donne un socle solide pour transformer les premiers sondages (entre 46% et 49%), en victoire. Pour se faire, Marine Le Pen devra séduire les électeurs de Mélenchon et transformer ce second tour en un référendum sur le quinquennat de Macron. A contrario, ce dernier devra chercher à donner des gages aux Insoumis, après avoir déjà siphonné les voix de LR et du centre-droit.