Lors de l'AG de Telecom Italia où 67,15% du capital était représenté, 49,84% des votants se sont prononcés pour la liste du fonds activiste Eliott contre 47,18% pour celle de Vivendi.
Ainsi, le groupe présidé par Bolloré n'aura que 5 administrateurs sur 15 contre 10 pour Eliott et ses alliés. De plus, Eliott qui ne détient que 9% de Telecom Italia, a réussi son putsch ayant réussi à rallier plusieurs actionnaires comme la Caisse italienne des dépôts (4,78% du capital). Enfin, Vivendi risque de voir le nouveau Conseil d'administration, nommer un nouveau DG.
Pour Vivendi, l'enjeu n'est pas qu'industriel mais aussi financier avec une moins-value latente de 800 millions d'euros. Surtout, le Fonds activiste a déclaré "La victoire d'aujourd'hui en faveur d'une liste indépendante envoie un signal puissant à l'Italie et au-delà que les investisseurs engagés n'accepteront pas une gouvernance d'entreprise médiocre, ouvrant la voie à une maximisation de la création de valeur pour toutes les parties prenantes de TIM".
En effet, Telecom Italia a publié des résultats 2017 globalement décevants avec un RNPG en baisse de 38 % à 1,1 Mrd d'euros. Aussi, Eliott propose de vendre tout ou partie du réseau pour réduire la dette. De plus, le fonds activiste a reproché à Vivendi des conflits d'intérêts comme un contrat entre Canal+ et Telecom Italia en plus des deals avec Havas.
