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La France lésée par les positions actuelles de l’UE ?

Merkel UE

La confirmation de l’atonie de la croissance et la persistance du chômage aux alentours de 9%, reposent de nouveau la question sur la posture de l’UE et de l’Allemagne vis-à-vis de la France, au niveau économique. En particulier, non seulement l’Allemagne n’a prévu aucune plan de relance économique en dehors de ses frontières mais Berlin, a donné l’impression de faire défendre uniquement ses position via l’UE.

En effet, la réponse de l’UE à la guerre commerciale lancée par Donald Trump, a semblé aller dans le sens des intérêts allemands. Ainsi, Juncker a semblé troquer l’automobile contre l’agriculture, lors de ses négociations avec Trump. Or, c’est l’Allemagne qui profite des exportations automobiles aux Etats-Unis quand c’est les agriculteurs français qui risquent de pâtir d’une plus grande ouverture en UE aux produits américains.

De même, l’annulation progressive des droits de douane sur les voitures et les pièces détachées automobiles, en provenance du Japon, risque davantage de peser sur Renault et PSA qui sont davantage positionnés sur les voitures citadines ou entrée de gamme.

Par ailleurs, en dehors des éléments de langage, l’UE n’a rien fait de concret pour aboutir à une exemption concrète des entreprises européennes des sanctions américaines imposées unilatéralement à l’Iran. Là aussi, ce sont les entreprises françaises qui sont les plus exposées comme Total, PSA ou CMA.

En conclusion, le président Macron qui s’est récemment rapproché de l’Espagne et du Portugal, semble avoir compris le message allemand tourné uniquement vers les intérêts de Berlin. Surtout, après le Brexit, la France sera seule face à l’Allemagne et les pays de l’Europe de l’Est. D’où, la tentative de coalition avec les pays du Sud de l’UE, même si l’apport des ibériques et des italiens, risque d’être insuffisant.