Certains secteurs ont été biberonnés durant la crise pandémique par des aides publiques directes. Si ces aides ont permis à ces secteurs de traverser le confinement et la baisse d’activité, l'atterrissage risque d’être douloureux avec des faillites en cascade.
En effet, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a commencé à préparer les esprits en évoquant une clause de rendez-vous fin août pour entamer la dégressivité des aides pour les secteurs chouchoutés durant la crise.
C’est le cas notamment pour les cafés, les restaurants, les hôtels, l'événementiel, le tourisme et les salles de sport. Ces entreprises qui perdent plus de 50% de leur chiffre d’affaires, ont droit à une aide mensuelle allant jusqu’à 10.000 euros ou 20% du chiffre d’affaires perdu. Ainsi, les petits établissements s’en sortent bien surtout quand le personnel est en chômage partiel.
Toutefois, c’est à la fin des aides que “ qu’on verra ceux qui nageaient nus” pour reprendre la formule de Warren Buffet. En effet, plusieurs entreprises auront du mal à retrouver leurs revenus du fait du changement des habitudes de consommation ou de la persistance d’absence des touristes étrangers. C’est l’exemple des restaurants parisiens dont les ventes avaient reculé de -49% en juillet et août 2020 par rapport à 2019.
Par ailleurs, par opportunisme, plusieurs entrepreneurs n’ont pas déclaré faillite pour continuer à recevoir l’aide. Ainsi, vu leur situation irrémédiablement compromise, ils vont certainement jeter l’éponge dès la fin des aides. Ainsi, l’addition sera certainement corsée à la fin des aides.