La Banque de France a lancé dans son bulletin mensuel une alerte sur la dette des grands groupes français. Surtout, l'environnement actuel des taux bas, a encouragé les groupes à être frénétiques dans l'endettement.
Ainsi, selon la banque centrale, en 2013, il fallait en théorie deux ans et demi d'autofinancement pour qu'une entreprise rembourse ses dettes. En 2018, ce délai atteignait trois ans et demi. Aussi, le ratio moyen rapportant la trésorerie aux fonds propres, se situe désormais à 21%, contre 22% en 2007.
In fine, la Banque de France a appelé à la vigilance pour deux raisons. La première est celle d'une remontée brutale des taux qui dégraderait la capacité de remboursement ainsi que les liquidités. Surtout, le roulement de la dette met l'emprunteur face aux exigences du prêteur lors du renouvellement de la dette.
La deuxième raison est liée au fait que cet endettement supplémentaire a souvent servi à financer des opérations d'acquisition. Ainsi, si les revenus futurs anticipés sont surévalués, le remboursement de la dette contractée devient problématique, poussant parfois à vendre des bijoux de famille.
