Holcim a confirmé la nouvelle thématique des scissions, en annonçant la cotation en 2025 de ses activités nord-américaines. Ainsi, Holcim a justifié cette manœuvre inédite par la volonté de libérer tout le potentiel de la filiale pour devenir le partenaire de choix des clients sur l’un des marchés de la construction les plus attractifs au monde. Aussi, à travers cette scission, Holcim cherche à valoriser plus facilement ces activités tout en dégageant une marge pour financer de futures acquisitions.
Cette initiative de Holcim n’est pas unique car une avalanche de scissions a été lancée par plusieurs groupes internationaux. Ainsi, Renault a scindé les véhicules électriques des motopropulseurs thermiques, tandis que Sanofi a annoncé une scission de l’activité Consumer. De même, L’activité Services Avantages et Récompenses de Sodexo, sera scindée sous une nouvelle marque, Pluxee. En outre, Telecom Italia tente de scinder son réseau fixe.
Pour sa part, Vivendi subit encore une décote de conglomérat très élevée malgré la scission d’Universal Music Group en 2021. Ainsi, le Conseil de surveillance de Vivendi a approuvé le projet de scission de la société en plusieurs entités, qui seraient chacune cotées en Bourse. Il s’agit de Canal+, de Havas, d'une société regroupant les actifs dans l’édition et la distribution ainsi que d’une société d'investissement.
Ces différentes scissions s’expliquent souvent par l'exaspération des actionnaires quand la décote holding a la dent dure car certains investisseurs préfèrent souvent un Business model clair et limpide ainsi que des synergies évidentes. De plus, les actionnaires sont friands de dividendes et de rachat d’actions, ce qui est peu compatible avec les subventions croisées entre activités. Aussi, des scissions historiques réussies, servent de références comme PayPal avec Ebay ou d’Accor avec Edenred.