Accor a annoncé que les deux tiers de ses hôtels devraient être fermés dans les semaines à venir. Aussi, l’interdiction de voyager, le gel des embauches, le chômage partiel ou technique concerneront 75% des effectifs des sièges dans le monde au deuxième trimestre. Aussi, le groupe continue parallèlement de rationaliser tous les autres foyers de coûts (distribution, marketing, informatique…), pour faire face à la réduction anticipée du chiffre d’affaires.
Ces difficultés actuelles d’Accor sont certainement celles de tous les hôtels et les établissements touristiques (4 Mrds d’euros de pertes sur un mois). De plus, les hôtels indépendants de petite taille et/ou qui vivaient mois par mois, risquent de ne pas se relever de cette crise avec l’effondrement du transport aérien et le confinement.
Par ailleurs, même pour les hôtels qui auront résisté à cette crise grâce à une trésorerie solide ou au soutien des actionnaires, la reprise est incertaine. Surtout, la destination France risque de perdre son attractivité car les dernières années ont été terribles pour les touristes avec les attentats terroristes, les gilets jaunes et les grèves répétitives.
Dans ce contexte, la reprise passe certainement par un soutien public via des prêts avec un délai de grâce de plusieurs années. De même, comme en Espagne après la crise de 2008, les hôteliers auront certainement à consentir des remises importantes pour relancer la machine et encourager les clients les plus fidèles à revenir.