Pierre & Vacances a annoncé un CA 2020 T4 (le premier de l’exercice 2020-2021) de 167,2 millions d’euros, en chute de -55,4%. Pour la partie du tourisme, le chiffre d’affaires s’est établi à 102,7 millions d’euros, en retrait de -63,6%. En effet, le groupe a logiquement souffert des mesures sanitaires prises dans le cadre de la pandémie du Covid. Le cours boursier a dévisser de près de -4% après cette annonce.
Ainsi, après une dégradation du CA de -30% en octobre 2020, Pierre & Vacances a été contraint de fermer du 2 novembre à la mi-décembre, la quasi-totalité de ses sites Pierre & Vacances et Center Parcs. Seuls les Domaines Center Parcs néerlandais sont restés ouverts, mais avec une offre réduite (fermeture des bars et restaurants et jauges dans l’Aquamundo).
Aussi, sur la dernière quinzaine de décembre, malgré de bonnes performances des sites mer, principalement aux Antilles, l’activité a été en retrait de près de -80%, pénalisée par le maintien de la fermeture des Domaines Center Parcs en Allemagne et en Belgique ainsi qu’une offre dégradée sur les sites exploités (pas de restauration ni d’accès aux espaces aquatiques).
De même, pour ne rien arranger, le groupe n’a ouvert que 9 résidences montagne (soit 15% de l’offre du Groupe sur cette destination) en raison de la fermeture des remontées mécaniques. De plus, sur l’ensemble de la période, 50% des aparthotels Adagio sont également restés fermés.
Par ailleurs, en raison des mesures sanitaires,les sites Pierre & Vacances et Center Parcs sont fermés en janvier, à l'exception des Domaines Center Parcs aux Pays Bas (avec une offre réduite d’activités), des résidences Pierre & Vacances à la mer et de la moitié des aparthotels Adagio
Ainsi, compte tenu de cette absence d'activité et de l’inconnue de date de réouverture des sites, le groupe intensifie ses mesures de préservation de la trésorerie par un pilotage rigoureux des dépenses et des investissements, un recours plus important à l’activité partielle par l'évolution des loyers en fonction des périodes de fermeture administrative de tout ou partie des sites.
Pour rappel, la perte nette du groupe s’était établie à -336,1 millions d'euros pour l’exercice 2019/2020 (vs. -33 millions d’euros en 2018/2019). Aussi, le groupe avait souscrit le 10 juin 2020 auprès de son pool de banques un Prêt Garanti par l’Etat de 240 millions d’euros. De plus, l’échéance de la ligne revolving de 200 millions d’euros, de maturité initiale mars 2021, a été prolongée de 18 mois. La dette financière nette au 30 septembre 2020, était ainsi de 331 millions d’euros.