Le président américain, Donald Trump, a confirmé à l’ONU son tweet ravageur contre l’Opep et les pays du Golfe. Pour le moment, le cours du baril du Brent qui s’est installé à plus de 81 $/baril, semble croire davantage les propos des pays de l’Opep.
En effet, le président américain a indiqué dans un tweet que les pays du Moyen-Orient, ne seraient pas en sécurité sans les Etats-Unis. Pourtant, selon Trump, ces pays continuent de faire pression pour des prix du pétrole qui sont de plus en plus élevés. Ainsi, le président américain a menacé ces pays en indiquant qu'il se souviendra de cette attitude, ordonnant au monopole de l'OPEP de faire baisser les prix immédiatement.
A l’ONU, Donald Trump a enchaîné qualifiant l'OPEP d’arnaque pour le reste du monde avec des prix du pétrole trop élevés. Ainsi, il a indiqué vouloir que les pays du Golfe cessent de faire monter les prix et qu’elles commencent à les faire baisser, rappelant au passage qu’ils doivent contribuer substantiellement à partir de maintenant à l’effort de défense.
Cette nouvelle charge du président des Etats-Unis, survient alors que le ministre saoudien de l’Énergie Khaled al-Faleh, avait annoncé en marge d'une réunion de l'OPEP, qu'il ne pouvait pas influencer les cours du pétrole.
Aussi, lors de la réunion du Comité ministériel mixte de suivi OPEP/Non-OPEP (JMMC) à Alger, le ministre saoudien a rassuré que le marché pétrolier était bien équilibré grâce à l’effort des 25 pays membres signataires de la déclaration de coopération.
Toutefois, la réaction du président américain peut paraître surprenante. En effet, théoriquement, à ce niveau de cours, la production de pétrole de schiste américain devrait augmenter et peser à la baisse sur le marché.
De même, ce sont les sanctions de Trump envers le pétrole iranien qui ont enflammé les cours. En effet, les sanctions américaines contre le pétrole iranien, seront de retour au mois de novembre. Aussi, selon l’AFP, les ventes de brut iranien devraient tomber autour de 900.000 barils par jour contre 2,7 millions par jour en mai.
Aussi, l’Arabie Saoudite, citée comme modèle par Trump, est celle qui conduit l’alliance entre l’OPEP et la Russie, notamment pour redresser ses finances saignées par les différentes guerres menées ainsi que pour coter Aramco dans de bonnes conditions de marché. Justement, c’est probablement, cette alliance de circonstance entre la Russie et l’Arabie Saoudite qui semble déranger Trump qui veut isoler Moscou au niveau énergétique. D’ailleurs, le président américain n’a pas hésité à tancer l’Allemagne pour ses importations de gaz russe.