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Editorial : l’énigme chinoise dans le Covid-19

Wuhan

La Chine qui a constitué le berceau du Covid-19 n’affiche au 13 août qu’un bilan de 4.600 morts malgré son nombre d’habitants de 1,4 milliard. En comparaison, le bilan actuel des Etats-Unis est de 170.000 décès contre 105.000 pour le Brésil voire 19.000 pour l’Iran. D’où cette énigme chinoise qui paraît assez difficile à déchiffrer.

En effet, le nouveau coronavirus semble s’être propagé différemment en Chine avec peu de contagion entre les différentes régions. Surtout, pour le moment, Pékin ne revendique ni un traitement miraculeux ni un vaccin même en phase de test.

A ce stade de la réflexion, plusieurs hypothèses peuvent être avancées. La première est celle d’une immunité collective historique en Chine, eu égards au statut d’épicentre de toutes les dernières épidémies par un coronavirus. Ainsi, une majorité de chinois, a été vaccinée naturellement contrairement aux autres pays occidentaux.

La deuxième hypothèse est celle d’une application plus efficiente du confinement et des gestes barrières. En effet, l’omniprésence du parti communiste et de ses organisations parallèles, a permis un confinement strict quartier par quartier avec un traçage minutieux. Il en est de même pour le port de masques et pour l’organisation quasi-militaire des files et des regroupements.

Enfin, la Chine a pu mentir sur ses statistiques en minimisant le nombre de morts, de peur d’être sous un embargo de fait de la part des différentes puissances économiques. Surtout, la particularité du Covid-19 est qu’il est parfois difficile de déterminer si le patient en est mort ou bien de sa maladie préexistante (ex : hypertension, insuffisance cardiaque…).