La présidentielle de 2022 s’annonce comme une copie de celle de 2002 au niveau de la faible barrière pour accéder au deuxième tour, ce qui risque de provoquer plusieurs surprises. En effet, les candidatures de Xavier Bertrand et d’Arnaud Montebourg, risquent de mettre fin aux primaires des socialistes et des républicains. De même, la candidature potentielle d’Eric Zemmour pourrait aussi rogner sur les voix du RN.
Pour rappel, il fallait obtenir moins de 17% pour être présent au second tour en 2002 contre 26% en 2007, 27% en 2012 et 21% en 2017. Cette barrière était aussi haute avant 2002 avec un niveau de 21% en 1995, de 20% en 1988, de 26% en 1981, de 33% en 1974 et de 23% en 1969.
Une telle barrière faible, facilite les surprises comme celle de Jean-Marie Le Pen en 2002 car c’est le candidat qui réussit à maintenir une bonne partie de son socle électoral qui a le plus de chance de passer au second tour. En effet, un score de 15% au premier tour est à la portée de plusieurs candidats comme Yannick Jadot (13,5% aux européennes de 2019), Jean-Luc Mélenchon (19,6% en 2017) ou Xavier Bertrand (18% dans certains sondages).
Ces surprises sont aussi possibles car le vote utile peut se déclencher lors de la campagne électorale comme pour Mélenchon avec Hamon en 2017 ou Chirac avec Barre en 1988. Ainsi, dans la dernière ligne droite, un candidat écologiste peut très bien siphonner les voix de gauche, dépassant même Emmanuel Macron qui peut être pris en tenaille entre sa droite (Bertrand, candidat LR, Zemmour) et sa gauche (Montebourg, candidat PS).
