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Editorial : la discrimination positive

Discrimination positive

La thématique de la discrimination positive, chère aux anglo-saxons, revient souvent dans les débats franco-français. En effet, l’expérience plus ou moins réussie dans la promotion de la féminisation, semble être tentante au niveau des autres sources possibles de discrimination positive comme l’origine socioprofessionnelle ou ethnique voire au niveau des territoires.

Les lieux où la discrimination positive est possible, sont multiples comme la fonction publique, l’université, les grandes écoles et les professions réglementées. Même le secteur privé, peut être concerné avec le système bonus-malus.

Aussi, les promoteurs de cette thématiques, nous rappellent que la discrimination positive est déjà pratiquée implicitement dans certains cas. Ainsi, le RSA ou l’APL sont soumis à des critères de revenus. De même, l’octroi de bourse aux étudiants, est notamment assujetti aux ressources des parents.  Enfin, le cas le plus classique est celui des réductions proposées aux familles nombreuses ou aux pupilles de la nation ainsi qu’aux mutilés de guerre.

Toutefois, la généralisation du principe de la discrimination positive, notamment dans les études et dans l’emploi, peut poser un problème au niveau de l’égalité républicaine. En effet, il est difficile de priver un étudiant ou un candidat plus doué d’une place car un autre satisfait d’autres critères extra-estudiantins. De même, la discrimination positive peut se transformer en une forme négative, en donnant des handicaps à des personnes plus méritantes.

C’est dans ce contexte, que la discrimination positive peut revêtir des formes plus modernes comme la construction d’internats d’excellence dans les collèges ou les lycées ainsi que les classes préparatoires. Les places dans ces lieux d’excellence, seraient attribuées uniquement sur la base du mérite dans l’école. Aussi, des investissements publics ou des stimulus fiscaux, peuvent être réservés à des quartiers ou des régions défavorisés.