Le point commun entre Jean Castex et plusieurs de ses ministres, est celui d’avoir appartenu à la majorité de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012 ou d’avoir soutenu son retour pour 2017. Aussi, même la présence de ministres issus de la gauche, ne contredit pas l’empreinte sarkozyste car l’ancien président s’était illustré dans son mandat par l’ouverture à la société civile et à la gauche.
En effet, Jean Castex a été SG Adjoint à l’Elysée de 2011 à 2012 après avoir été conseiller aux affaires sociales de Sarkozy. Aussi, Bruno Le Maire a été ministre de l’Agriculture de 2009 à 2012. De même, Roselyne Bachelot a été ministre de la Santé et des Solidarités durant le quinquennat de Sarkozy. Enfin, Gérald Darmanin a été en 2014, porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de l'UMP. Aussi, il a été coordinateur de la campagne de Sarkozy pour les primaires de 2017.
Ainsi, le macronisme a assumé sa mue vers le sarkozysme présidentiel. En effet, Nicolas Sarkozy, le président, était sorti du costume du candidat droitier. En particulier, il avait assumé une ouverture à gauche tout en cherchant constamment la rupture pour faire bouger les lignes. Aussi, l’ancien président avait eu à gérer la grande crise de 2008, en œuvrant à sauver les banques françaises ainsi que la monnaie unique.
En effet, même si Emmanuel Macron doit sa fulgurante carrière à François Hollande, ses références semblent à droite. Ainsi, la première partie de son mandat a été juppéiste avec Edouard Philippe. Ce juppésime s’incarnait par l’orthodoxie budgétaire et le réformisme froid. Aussi, la deuxième partie a pris une tournure sarkozyste, probablement à cause de la crise économique consécutive au Covid-19 ainsi qu’à la déception de la défaite aux municipales de LREM.
Par ailleurs, dans la quête d’une OPA inamicale sur LR, le soutien des sarkozystes est décisif. De plus, les conseils expérimentés de Nicolas Sarkozy ne sont pas de trop pour Emmanuel Macron surtout devant l’absence de poids lourds à LREM.