La Bourse de Paris a vécu un vendredi difficile à cause de la découverte d'un nouveau variant du Covid en Afrique du Sud qui risque d’être indifférent à la vaccination de ses hôtes. Ainsi, la peur d’une nouvelle grosse vague a plombé le CAC 40 qui a plongé de -4,75%. Surtout, la panique a gagné les marchés financiers comme le montre le plongeon de -10% du pétrole avec un Brent à 73,4 $/baril.
Cette forte baisse est tout d’abord le fruit d’une prise de bénéfices qui semble légitime. En effet, le CAC 40 avait franchi les 7.000 points, atteignant le niveau le plus élevé de son histoire. Aussi, avant cette chute, le CAC 40 affichait des gains annuels de 27,5%.
De même, le terrain était fragilisé par la certitude d’un resserrement monétaire de la FED après l’obtention d’un deuxième mandat par Jerôme Powell ainsi qu’après le nouveau record de l’inflation de 6% au mois d’octobre. Ainsi, pour les investisseurs, la hausse des taux de la FED est imminente ce qui va plomber les valeurs technologiques ainsi que les différentes bulles.
Par ailleurs, ce nouveau variant a rappelé la fragilité des différents équilibres actuels. En effet, la vaccination ne semble plus être l’arme imparable contre le Covid vu son incapacité à l’éradiquer. En particulier, d’une part, l’action du vaccin semble limitée à quelques mois et d’autre part, une partie des populations mondiales est fermement opposée à la vaccination. De plus, le Stop & Go, semble être la seule stratégie disponible pour les différents gouvernements à moins que le test de la troisième dose du vaccin, ne soit gagnant.
Enfin, les perspectives du CAC 40, dépendent de la réponse de Pfizer & Co sur le degré d’efficacité des vaccins contre ce nouveau variant. Aussi, cette fois, l’isolation de l’Afrique du Sud a été plus rapide que celle de l'Inde pour le variant Delta lors de son émergence. Toutefois, la découverte de nouveaux cas du variant en Europe, est forcément une mauvaise nouvelle vu la rapidité de contagion.
