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Editorial: le dilemme du rachat d’actions

Pluie euros

Pour plusieurs observateurs, le rachat par des sociétés de leurs propres actions est équivalent au versement des dividendes. Or, la pratique du rachat d’actions peut être critiquée selon différents critères. 

En effet, comme le montre l’exemple récent de Stellantis, c’est certes une société financière indépendante qui réalise ses décisions d’achat de manière indépendante. Toutefois, les actions ordinaires achetées dans le cadre du programme de rachat, sont souvent annulées en temps voulu.

Ainsi, contrairement au dividende qui est distribué de manière équitable à tous les actionnaires, le rachat d’actions ne bénéficie qu’à ceux qui souhaitent vendre leurs titres sur le marché boursier. Aussi, l’effet relutif avec une diminution du nombre d'actions, n’est ressenti de manière significative que par les actionnaires qui visent un pourcentage de contrôle. 

A l’arrivée, les actionnaires majoritaires et/ou professionnels sont les principaux bénéficiaires des programmes de rachat car ils ont le choix entre générer du cash en gardant le même pourcentage de détention ou bien augmenter leurs participations sans décaisser du numéraire. 

Pour les petits actionnaires minoritaires, comme le dividende unitaire est fixé selon des seuils symboliques, le principal gain au niveau des programmes de rachat, réside dans une certaine forme de régulation de cours. En effet, même si le programme de rachat est géré par une entité indépendante de l’émetteur, le volume de la demande de titres ne peut que soutenir le cours boursier.