La défaite du RN aux législatives ainsi que la déroute de Reconquête dans ce scrutin, n’ont pas calmé le débat sur l’immigration en France. Toutefois, même si cette question préoccupe beaucoup de français, le débat est marqué par plusieurs approximations.
Ainsi, au sujet des arrivées de nouveaux immigrés, certains comptent tous les visas accordés, sans avancer aucun chiffre sur le pourcentage de ceux qui ne respectent pas la date de validité de ce précieux sésame. Or, plusieurs maghrébins aisés sont surtout de simples touristes comme le montre l’exemple des marocains qui font partie des 10 premiers clients des Galeries Lafayette.
Justement, sur un sujet parallèle, le chantage de non octroi de visas pour les pays qui traînent pour accorder les laissez-passer consulaires, peut s’avérer inefficace. En effet, ceux qui tiennent à venir en France, vont y arriver via des visas espagnols ou italiens. Aussi, les plus fortunés vont opter pour d’autres destinations respectueuses des touristes et des hommes d’affaires comme l’Espagne ou la Turquie. En outre, dans le cas des cadres des multinationales françaises comme Renault ou Stellantis, une telle mesure pénalise leur fonctionnement.
De plus, le retard dans la délivrance des laissez-passer consulaires est parfois un problème franco-français car il est lié à des dossiers mal-ficelés avec l’absence de justificatifs de l’identité des expulsés ainsi que leurs liens supposés avec le pays d’origine. A titre d’illustration, un consulat tunisien ne peut s’assurer de la nationalité de leur citoyen que s’il fournit des informations correctes sur sa pièce d’identité avec une vérification des documents en Tunisie.
Par ailleurs, le fantasme le plus dangereux est l’assimilation de tous les habitants des quartiers aux immigrés. Or, ces quartiers comptent plusieurs français qui n’ont comme tort que d’avoir des aïeuls maghrébins ou subsahariens. D’ailleurs, plusieurs politiques se comportent en pompiers-pyromanes, en évoquant des français de papier tout en clamant leur désir de combattre le communautarisme.
Enfin, il apparaît clair que la principale porte d’entrée des immigrés clandestins, est celle des côtes méditerranéennes de l’Espagne et de l’Italie. Aussi, sans employeurs de travailleurs clandestins comme en Suisse, ceux-ci repartiront d’eux-même. De même, dans les quartiers, le principal problème est celui du trafic de drogue et non d’immigration.