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Editorial: les manoeuvres de la FIFA en Afrique

FIFA CAF

Le Comité Exécutif de la CAF a pris la décision de lancer la Super Ligue Africaine de la CAF dont le coup d'envoi officiel sera donné en août 2023. Ce projet a été dévoilé en présence du patron de la FIFA, Gianni Infantino, son principal architecte. Pourtant, ce dernier avait encouragé l’UEFA dans son opposition vigoureuse à la Super Ligue européenne de football. 

Ainsi, la Super Ligue Africaine de la CAF qui sera composée de 24 équipes, sera dotée d’un total de prix de 100 M$ dont 11,5 M$ pour le vainqueur. Aussi, les fonds tirés de la Super Ligue Africaine de la CAF, devraient permettre de verser à chaque association membre 1 M$ tandis que 50 M$ seront consacrés au développement du football des jeunes et des femmes et pour toutes les autres compétitions.

Dans ce contexte, le soutien du patron de la FIFA à ce projet est ambigu car il s’agit d’une compétition similaire à la Super Ligue européenne de football, principalement portée par le président du Real Madrid Florentino Pérez et par celui de la Juventus Turin Andrea Agnelli. Cette dernière a été violemment rejetée par l’UEFA avec la bénédiction de la FIFA et de plusieurs gouvernements européens. 

Dans ce contexte, Gianni Infantino semble avoir soutenu l’UEFA par simple souci diplomatique ainsi que par opposition à une initiative portée par les clubs et non par une instance qu’il peut contrôler. En effet, la Super Ligue Africaine est portée par la CAF que la FIFA semble contrôler. 

In fine, Infantino semble secrètement souhaiter lancer une OPA sur les compétitions juteuses des clubs surtout que le Mondial des clubs, ne semble pas soulever des foules. Ainsi, la réussite du test africain peut permettre de l’étendre à d’autres confédérations avant de s’attaquer à la citadelle de l’UEFA et de sa lucrative Ligue des Champions.