L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché au mois de mars son 12ème recul mensuel consécutif depuis le pic atteint en mars 2022. L’indice FAO des prix des produits alimentaires est une mesure de la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base.
Ainsi, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires, s’est établi en moyenne à 126,9 points en mars 2023, en baisse de -2,1% de moins qu’en février. Aussi, sur les 12 derniers mois (depuis mars 2022), l’Indice a chuté de -20,5%. Ce mois de mars 2023, le déclin résulte de la baisse conjuguée des indices des prix des céréales, des huiles végétales et des produits laitiers, malgré la hausse des indices des prix du sucre et de la viande. In fine, les prix des produits alimentaires sont revenus à leur niveau de 2021, affichant toutefois une hausse de 33,4% par rapport à 2019.
Dans le détail, l’Indice FAO des prix des céréales s’est établi en moyenne à 138,6 points en mars, en baisse de -5,6% par rapport au mois précédent et de -18,6% par rapport au même mois de l’année précédente. Il s’agit notamment de l’impact de la prolongation de l’Initiative céréalière de la mer Noire, qui permet à l’Ukraine de continuer à exporter depuis ses ports de la mer Noire. Il en est de même pour les estimations à la hausse de la production australienne, et de l’amélioration des conditions de récolte dans l’Union européenne.
Aussi, l’Indice FAO des prix des huiles végétales s’est établi en moyenne à 131,8 points en mars, en recul de -3,0% par rapport à février, et de -47,7% de moins qu’il y a un an. De même, l'Indice FAO des prix des produits laitiers s’est établi en moyenne à 130,3 points en mars, soit -0,8% de moins qu’en février, et -10,7% de moins que l’année précédente à la même période. De plus, l’Indice FAO des prix de la viande s’est établi en moyenne à 113,0 points en mars, en légère hausse de 0,8% par rapport à février, mais en baisse de -5,3% par rapport à la même période l’année précédente.
Quant l’Indice FAO des prix du sucre, celui-ci s’est établi en moyenne à 127,0 points en mars, ce qui représente -1,5% de plus qu’en février, ainsi qu’une deuxième augmentation mensuelle consécutive qui lui fait atteindre son plus haut niveau depuis octobre 2016 (+7,7% sur un an). Cette hausse des prix résulte principalement des inquiétudes suscitées par la baisse des disponibilités mondiales de sucre pour la saison 2022-2023, compte tenu des perspectives de déclin de la production en Inde, en Thaïlande et en Chine. Toutefois, les cultures de canne à sucre du Brésil, dont la récolte est imminente, offrent des perspectives positives qui ont limité la pression haussière sur les prix mondiaux du sucre.
