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Editorial: les non-dits de l’OQTF

Darmanin

Le meurtre effroyable d’une jeune adolescente par une présumée étrangère clandestine, a enflammé le débat sur la non exécution de l'obligation de quitter le territoire français (OQTF). Aussi, certains ont rejeté ce faible niveau d’exécution des OQTF par le manque de coopération des pays maghrébins. Or, ces idées simplistes cachent certains non-dits et une méconnaissance du dossier. 

Le premier est celui de la difficulté évidente de la détermination de l'identité d’un clandestin qui prend souvent la précaution de dissimuler ses papiers. D’ailleurs, au Maghreb, les immigrés clandestins sont surnommés les “Harragas” car leur premier réflexe après l’arrivée en Europe est celui de brûler les papiers d'identité pour éviter l’expulsion. 

Le second est celui de la nécessité pour les pays maghrébins de vérifier l’identité de la personne expulsée. En effet, le personnel diplomatique ne peut se substituer à la police pour faire avouer à un immigré sa vraie nationalité et/ou sa vraie identité. Cette vérification est d'autant plus difficile pour les personnes ayant peu de contact avec le pays d’origine. De plus, pour ne rien arranger, en temps de terrorisme daechien, plusieurs syriens ont acheté de faux papiers maghrebins comme plan B en cas d’expulsion d’Europe. 

In fine, la solution aux OQTF est franco-française avec le durcissement de l’arsenal juridique et la prévision de peines de prison pour les immigrés clandestins qui refusent de collaborer pour prouver leur identité et récupérer un passeport valable auprès de leurs pays. Aussi, le travail clandestin peut être plus sévèrement réprimandé ce qui peut décourager le séjour illégal.