breaking news New

Editorial: le juge ne peut appliquer que la loi

Justice

La justice française est souvent tancée par l’extrême-droite et cerains syndicats de police ainsi que par l’écosystème médiatique proche du RN et des thèses zemmouristes. Ces reproches véhéments concernent notamment les domaines de l’immigration et de la délinquance. 

Ainsi, la justice est accusée d’être laxiste en étant clémente avec les délinquants dont les multi-récidivistes. Aussi, elle aurait la main légère avec les immigrés et les banlieusards en adoptant une posture quasi-wokiste. Pire, en matière d’immigration, la culture excessive des droits de l’homme prend le dessus sur les autres considérations. 

Naturellement, tout ce qui est excessif est insignifiant car cette interprétation politique de l’activité de la justice, est essentiellement populiste. En effet, sur le terrain, les remontées font plutôt ressortir des PV mal rédigés de la part de la police que la justice est obligée de retoquer. Aussi, les “délinquants” relâchés ne sont souvent que des fumeurs de petits joints ou des guetteurs sans flagrant délit. 

Pire, ce sont souvent les habitants de banlieue qui se plaignent de l’absence de la police de certains coins chauds qu’elle se contente d’observer de loin. Ainsi, certains exemples relatent la réaction tardive de la police face au squat permanent des entrées des immeubles par des ivrognes ou des drogués. De plus, les commissariats de police sont souvent localisés dans la partie calme de la banlieue, très loin des endroits chauds. 

Par ailleurs, en matière d’immigration, la justice française n’est pas responsable des traités européens signés et ratifiés par l'exécutif de la France.  En effet, souvent c’est la Cour européenne des droits de l'homme qui cherche à protéger les immigrés notamment au niveau du danger encouru en cas d’expulsion dans un pays non-démocratique ainsi que de la nécessité de protéger la vie familiale. 

In fine, de manière générale, les juges ne font qu’appliquer les lois existantes et ne peuvent se transformer en supplétifs de la police. Ainsi, à titre d’exemple, l’application de peines sévères aux multirécidivistes ou l’emprisonnement ferme dès le premier délit, ne peuvent passer que par de nouvelles lois plus répressives. Aussi, la police doit être appuyée financièrement et techniquement pour pouvoir bien ficeler ses dossiers et/ou mener des interventions régulières dans les points noirs.