La Commission européenne a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête approfondie sur le projet de fusion entre PSA et Fiat Chrysler. En effet, la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager a évoqué les inquiétudes concernant le poids des deux groupes sur le segment des petits utilitaires en Europe où ils occupent une position forte. La Commission a jusqu'au 22 octobre 2020 pour rendre sa décision.
Pour rappel, Fiat Chrysler Automobiles et Peugeot S.A. (Groupe PSA) qui ont signé un Accord de Rapprochement engageant, en vue de la fusion à 50/50 de leurs activités, pour former le quatrième constructeur automobile mondial en volumes et le troisième en chiffre d’affaires. La nouvelle entité affichera des ventes annuelles de 8,7 millions de véhicules, un chiffre d’affaires consolidé de près de 170 Mrds €, un résultat opérationnel courant de plus de 11 Mrds € et une marge opérationnelle de 6,6%, sur la base des résultats agrégés de 2018.
Aussi, le groupe issu de la fusion bénéficiera de la force de FCA en Amérique du Nord et en Amérique Latine ainsi que de la position solide du Groupe PSA en Europe. L’équilibre géographique du nouveau groupe sera nettement renforcé : 46% de son chiffre d’affaires sera réalisé en Europe, 43% en Amérique du Nord, sur la base des chiffres agrégés de 2018.
Enfin, dans ce contexte de crise, la future entité compte bénéficier d'énormes synergies. Ainsi, les économies liées aux technologies, aux produits et plateformes devraient représenter environ 40% des 3,7 Mrds € de synergies en année pleine, tandis que les achats contribueront eux aussi à hauteur de 40%. Les 20% restants proviendront d’autres domaines - marketing, informatique, frais généraux et logistique. Ces estimations de synergies ne reposent sur aucune fermeture d’usine liée à la transaction.