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Vers un essoufflement de la croissance mondiale

Kristalina Georgieva

Le FMI a annoncé que la croissance mondiale devrait passer de 5,9% en 2021 à 4,4% en 2022, soit un demi-point de pourcentage de moins pour 2022 que ce qui avait été prévu dans l’édition d’octobre. La croissance mondiale devrait ralentir et s’établir à 3,8% en 2023, 0,2 point de pourcentage de mieux par rapport aux prévisions antérieures. 

Dans le détail, en 2022, la croissance est prévue à 4% aux Etats-Unis contre 5,6% en 2021. Pour la zone euro, la prévision est de 3,9% en 2022 contre 5,2% en 2021 (3,5% en France contre 6,7% en 2021). De même, en Chine la croissance devrait ralentir à 4,8% contre 8,1% en 2021. Notons que c’est l’Inde qui devrait carburer de nouveau à 9% de croissance en 2022 comme en 2021 tandis que la hausse du PIB au Japon devrait passer à 3,3% en 2022 contre 1,6% en 2021.

En effet, Omicron a amené les pays à restreindre à nouveau les déplacements. Aussi, du fait de l’augmentation du prix de l’énergie et des ruptures d’approvisionnement, l’inflation est plus élevée et plus généralisée que prévu, en particulier aux États‑Unis. Les perspectives de croissance ont aussi été assombries par le repli du secteur immobilier chinois et la reprise plus lente que prévu de la consommation privée.

Par ailleurs, Aux États-Unis, alors que les pressions sur les prix et les salaires se généralisent, la Réserve fédérale a décidé d’accélérer la réduction des achats d’actifs et a précisé qu’elle relèverait les taux en 2022 à des niveaux supérieurs aux prévisions. La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu’elle mettrait fin en mars 2022 aux achats nets d’actifs dans le cadre du programme d’achats d’urgence face à la pandémie, tout en augmentant temporairement les achats nets à hauteur d’un modeste montant dans le cadre de son Programme d’achat d’actifs, qui est établi de longue date.