Les britanniques qui avaient approuvé à 52% le Brexit lors d'un référendum en 2016, étaient loin d’imaginer le trou noir dans lequel, ils allaient plonger le Royaume-Uni. Surtout, les dirigeants britanniques, n’avaient ni un plan A ni un plan B, pour ce séisme politico-économique.
Ainsi, la Livre Sterling a perdu 19% face au dollar en près d’un an et demi. Aussi, deux premiers ministres ont déjà jeté l’éponge avec David Cameron qui a filé à l’anglaise et Theresa May qui a échoué à faire adopter un Soft Brexit. De même, la date effective et limite du Brexit qui était au départ fixée cette année au 29 mars, a déjà été décalée au 31 octobre.
Idem, Boris Johnson a déjà perdu sa majorité, car les députés britanniques ont approuvé un texte interdisant une sortie de l’Union européenne sans accord dès le 31 octobre à 327 voix contre 299. Ainsi, ce projet de loi donne au gouvernement jusqu'au 19 octobre pour conclure un nouvel accord avec l'UE. En absence d'accord, le premier ministre devrait demander un nouveau report du Brexit jusqu'au 31 janvier 2020. Par ailleurs, le premier ministre Boris Johnson, a eu un autre revers avec le rejet de sa demande d'élections anticipées qui n'a pas pu recueillir les deux tiers des voix nécessaires. Il a toutefois promis de revenir à la charge sur ce sujet.
Ainsi, c'est peut-être, un quatrième premier ministre qui devra aller au prochain Conseil européen, prévu à Bruxelles les 17 et 18 octobre, pour demander le cas échéant un nouveau report de l'échéance du Brexit à moins que Boris Johnson n’ait renversé la situation au Parlement ou dans les urnes.
Ces tumultes paraissent logiques à posteriori car le référendum du Brexit, était uniquement une tactique électorale de David Cameron sans plan A ni plan B. En effet, politiquement, le Royaume-Uni a oublié que c’est grâce à l’UE que le conflit irlandais, a été résolu. De même, le vote négatif pour l’indépendance de l’Ecosse, était motivé par le maintien de l’UE. De plus, l’industrie britannique a renaît grâce au marché européen quand la City doit beaucoup à l’euro et à l’UE. Par ailleurs, le Royaume-Uni n’a pas préparé de plan B avec un arrimage significatif avec les Etats-Unis, sachant que Donald Trump a promis un Big Deal après le Brexit.