Le gouvernement espagnol semble avoir remporté une première manche dans sa bataille contre l’inflation grâce à sa politique keynésienne ciblée qui a permis de freiner la hausse des prix tout en stimulant la croissance. Dans ce cadre, le premier ministre, Pedro Sanchez, a confirmé cette orientation avec un troisième train de mesures d’un montant de 10 Mrds d'euros.
Ainsi, le gouvernement espagnol va octroyer une prime de 200 euros pour environ 4,2 millions de ménages dont les revenus annuels ne dépassent pas 27.000 euros. Aussi, il va supprimer la TVA sur les aliments de première nécessité tels que le pain, le fromage, le lait, les fruits et légumes et les céréales, (un taux précédent de 4%). De même, le taux de la TVA sur les pâtes et les huiles de cuisson sera réduit de moitié à 5%.
Aussi, Madrid va reconduire certaines mesures précédentes comme l'extension des réductions d'impôts pour les factures d'énergie au premier semestre de l'année prochaine. Il en est de même pour l’accord négocié avec l'Union européenne visant à limiter les prix du gaz pour la production d'électricité. Le gouvernement a également prolongé de 12 mois les subventions pour les voyages en train et la limitation des hausses de loyer.
A l’arrivée, l’inflation en Espagne a atteint 6,7% sur un an en novembre contre un pic à 10,7% en juillet. Aussi, l'Espagne devrait enregistrer une forte croissance économique en 2022 à plus de 5%, contre une prévision antérieure de 4,4%. Cette relance a coûté globalement 45 milliards d'euros depuis le début de l'année.