Emmanuel Macron, a présenté sa vision des relations avec l'Afrique, pour enrayer la perte de vitesse de la France dans le continent. Cette feuille de route a été présentée, 48 heures avant un déplacement au Gabon et une tournée éclair en Angola, au Congo et en RDC
Ainsi, Macron souhaite davantage mettre l’accent sur la formation dans le domaine militaire avec une coopération à la carte. Dans ce cadre, la France n'aura plus, à l'avenir, que des bases militaires cogérées avec les pays concernés sur le continent avec une diminution visible des effectifs français déployés.
Cette logique de partenariat d’égal à égal, sera aussi promue en matière d’enseignement et de formation professionnelle, notamment au niveau des pays où la France était peu présente. En effet, Macron a indiqué privilégier le transfert de compétences à la construction de murs, notamment dans le domaine de l’enseignement.
Aussi, pour l’approche du business, Macron veut mettre fin à la culture de la rente, teintée d’une forme d’arrogance avec l’exemple de l’absence des patrons lors de la prospection et la présentation d’offres peu compétitives. De même, le président français veut impliquer les franco-africains et la diaspora africaine en matière de développement et de commerce.
In fine, l’enjeu est majeur pour la France car selon certains observateurs, en 20 ans, la France a perdu près de la moitié de ses parts de marché en Afrique au niveau de 7%. Surtout, désormais, la France est loin derrière la Chine (27,8%) tout en étant concurrencée par l’Allemagne (6,6%) et les Etats-Unis (6,5%). De même, la Turquie et l’Inde ainsi que la Russie sont aussi très impliqués en Afrique à l’image des puissances continentales comme le Maroc et l’Afrique du Sud.