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Editorial: le soft power du football

Temim Macron

Le Qatar fait partie des gagnants du Mondial de football même si son équipe a fini au dernier rang de la compétition. En effet, l’organisation du Mondial a été réussie malgré les différentes critiques qui ont précédé l'événement. 

Ainsi, ce pays de 11.437 km²  qui n’est habité que par 250.000 qatariens, a pu démontrer la faisabilité d’organisation d’une compétition planétaire, faisant de ses faiblesses un atout. En effet, à l’image des JO qui se déroulent dans un périmètre réduit, le Mondial du Qatar a évité aux journalistes et aux équipes, les déplacements multiples plutôt fatigants et chronophages.

Aussi, au niveau du football, l’édition est plutôt réussie avec plusieurs inédits comme la représentation de tous les continents en huitièmes de finale, le record de buts marqués ou l’une des meilleures finales de l’histoire récente. De même, le taux de remplissage des stades était satisfaisant avec une ambiance digne des grands spectacles réussis. 

Par ailleurs, la forte affluence a été accompagnée par l’absence d’incidents majeurs. Aussi, le Qatar a réussi à gérer la présence massive de certains supporters enthousiastes comme les argentins et les marocains. Mieux, la présence de ce public a permis aux organisateurs de garder une ferveur populaire malgré l’élimination précoce du pays organisateur et de ses voisins. 

In fine, comme pour son investissement dans PSG, avec le Mondial 2022, le Qatar a réussi son pari de se donner une bonne image grâce au soft power du football. La meilleure illustration de ce soft power est la présence d’Emmanuel Macron à Doha ou la participation de MBS à la cérémonie d’ouverture. De même, grâce à ce Mondial peu alcoolisé, plusieurs pays conservateurs comme l’Arabie Saoudite pourront franchir le pas d’une ouverture vers les touristes étrangers.