Les prochaines élections européennes en France, seront atypiques avec plusieurs nouveautés ainsi que certains enseignements de la présidentielle, à confirmer. En effet, La République en Marche (LREM) et le Rassemblement National (RN), vont chercher à s’ancrer dans le paysage comme les principales forces politiques.
Ainsi, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, CNews et Sud Radio, LREM a 22% des intentions de vote devant le RN qui affiche 20,5%. Ce sondage, reproduit quasiment le score du premier tour de la présidentielle de 2017 même si Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ne seront pas en première ligne.
Justement, la particularité de cette élection est que les patrons des différents partis, ont choisi de ne pas conduire les listes, préférant garder leurs mandats locaux et/ou éviter d’hypothéquer leurs chances pour 2022. Pourtant, Laurent Wauquiez aurait pu asseoir sa légitimité à droite quand François Bayrou pouvait se relancer pour peser sur 2022.
L’autre particularité est la division de la gauche qui l’empêche d’arbitrer le duel LREM-RN. En effet, La France Insoumise (8%), Europe Ecologie-Les Verts (8%), Génération.s (3%) et le PS (5%), auraient pu afficher un score prévisionnel de 24% en cas de présentation de liste unique, passant en tête. Toutefois, en absence d’un homme providentiel, cette division est devenue structurelle même quand des primaires sont organisées comme en 2017.