Même si les deux tiers de délégués de la primaire démocrate, restent à conquérir, Joe Biden semble avoir pris un avantage important pour remporter l’investiture et affronter Donald Trump. En effet, Joe Biden est sorti vainqueur du Super Tuesday même si Bernie Sanders ne s’est pas écroulé, notamment en remportant la Californie.
En effet, Joe Biden, s'est complètement relancé dans la course à l'investiture démocrate, en remportant 9 États sur 14 lors du Super Tuesday, confirmant sa remontée après la victoire en Caroline du Sud. Surtout, Joe Biden aurait remporté en plus une importante victoire au Texas. Ainsi, selon le dernier décompte, Biden aurait un cumul de 550 délégués contre 486 pour Sanders alors que la majorité est à 1.991 délégués.
De plus, Michael Bloomberg a décidé de se retirer de la course et de rallier Joe Biden, qui rassemble désormais les démocrates davantage que Sanders. D’ailleurs, dans le Minnesota, Joe Biden a déjà bénéficié du ralliement d’Amy Klobuchar, la très populaire sénatrice de l’État. Aussi, il a été rejoint par Pete Buttigeg qui a remporté symboliquement l’Etat de l’Iowa. Ce dernier est aussi l’un des rares hommes politiques à assumer ouvertement son homosexualité.
Toutefois, le chemin est encore long car contrairement aux républicains, les délégués sont répartis à la proportionnelle entre les candidats qui enregistrent plus de 15 % des suffrages. Ainsi, il ne peut le remporter par KO contre Sanders et devra assumer un mano à mano.
Pour sa part, Joe Biden est âgé de 77 ans contre près de 74 ans pour Donald Trump, ce qui ne devra pénaliser aucun des candidats. Après avoir été Sénateur et perdu deux primaires (1988 et 2008), il a été élu comme le premier vice-président catholique dans l'histoire américaine, après avoir fait un ticket avec Barack Obama en 2008 et 2012.
Ainsi, Biden qui est réputé comme spécialiste de la politique étrangère (trois fois président de la Commission des affaires étrangères au Sénat), ne pourra pas se faire opposer le manque d’expérience par Donald Trump. Au contraire, avec son slogan « Why America must lead again », il pourra attaquer le président sortant sur son unilatéralisme et ses approximations en Syrie et en Turquie en plus de la sortie de l’accord sur le nucléaire iranien.
De plus, en étant à la droite du camp démocrate, Joe Biden ne va pas effrayer Wall Street car il promet un programme économique sans bouleversements fiscaux majeurs, même s’il pourra être ouvert à une plus grande imposition sur les tranches de revenus les plus élevées. De même, Biden promet plus de fonds pour l’économie verte et pour les infrastructures. Enfin, l’ancien vice-président souhaite reconstruire la classe moyenne.
Rappelons enfin que les échanges entre Joe Biden et Donald Trump risquent d’être houleux. En effet, c’est la tentative du président sortant d’en savoir plus sur les activités ukrainiennes du fils de Joe Biden, qui a été derrière la procédure d’Impeachment, enclenchée par les démocrates au Congrès et refusée au Sénat.