Dans une interview accordée au Figaro, Laurent Mignon, le président du directoire de BPCE, a indiqué qu'il n’y aura pas de deuxième offre sur Natixis ni d’augmentation du prix. Cette OPA qui a débuté le 4 juin va expirer le 1er juillet. Aussi, elle porte sur 29% du capital de Natixis.
Pour étayer ses propos, Laurent Mignon a précisé que Les FCPE (fonds commun de placement d’entreprise) des salariés du groupe BPCE et de Natixis ont décidé d’apporter leurs actions à l’offre. Aussi, le cours actuel est équivalent au prix de l’OPA. En effet, l’OPA sera suivie d’une radiation, ce qui a interpellé les actionnaires minoritaires car le prix proposé est de 4 euros par action tandis que des petits actionnaires ont acheté leurs titres en 2006 à 19,55 euros.
En particulier, selon le patron de la BPCE, la crise de 2008-2009 a transformé de façon très profonde le paradigme des banques. Aussi, il a argumenté cette analyse par la performance boursière de Natixis qui se situe au même niveau que les autres banques françaises. Toutefois, les minoritaires peuvent prendre le risque de garder des actions non cotées car malgré cette déclaration, BPCE ne manquera pas de revenir à la charge dans un ou deux ans pour éviter de garder des minoritaires encombrants.
Ainsi, indépendamment de l’OPA, Natixis regroupera les deux métiers globaux du groupe : la gestion d’actifs avec Natixis Investment Managers, le deuxième gestionnaire d’actifs européen, et les activités de banque de grande clientèle (banque d’affaires). Pour leur parts, les activités d’assurance et de paiement seront rattachées directement à BPCE et proches de la banque de détail. Ainsi, la taille de Natixis sera d’environ un tiers inférieure à celle d’aujourd’hui, avec un profil plus sensible aux marchés ainsi qu’une autonomie au sein de BPCE.
In fine, avec cette radiation, BPCE se positionne comme le premier groupe bancaire européen non coté tout en offrant à Natixis des capacités de développement dans le groupe et non sur le marché boursier grâce à un niveau de solvabilité élevé. De même, outre les synergies habituelles, les métiers de Grande Clientèle seront moins sensibles aux évolutions réglementaires qui se profilent.