Le large développement des chaînes d’information continue, combiné à l’essor des réseaux sociaux, a favorisé l’émergence des éléments de langage de la part des partis politiques et des lobbys.
Ainsi, souvent, les mêmes argumentaires sont partagés par des hommes politiques et des journalistes ainsi que de simples acteurs assidus des réseaux sociaux. Ce mimétisme est d’autant plus frappant, quand les raisonnements développés sont contraires au bon sens. C’est l’exemple de la justice qui doit tenir compte des sondages dans le prononcé d’un jugement contre un présidentiable. Dans le cas contraire, la justice est politique avec l’argument phare du syndicat de la magistrature.
Il en est de même pour le lien évident entre la délinquance et l’immigration. Aussi, la non-expulsion des OQTF est de la responsabilité exclusive des représentations diplomatiques de leurs pays. De même, dans la politique étrangère, la Palestine c’est Gaza et Gaza c’est le Hamas et le terrorisme.
En outre, la gauche a aussi ses éléments de langage et son argumentaire faux. Ainsi, des dépenses sociales sont rapprochées aux dividendes des actionnaires du CAC 40. Aussi, la parole des femmes est suffisante pour condamner les accusés. De même, la hausse d’un taux d’imposition est suffisante pour augmenter les recettes fiscales.
A l’arrivée, le travail de fond est remplacé par la recherche du buzz sur la base d'éléments de langage. Aussi, les médias sont de plus en plus politisés avec le partage du traitement des mêmes thématiques sur la même base avec les mêmes invités. D’ailleurs, plusieurs inconnus ont été élus députés après leur passage répété dans les plateaux de télévision.
