La majorité des marchés boursiers développés, a significativement repris après le premier trou d’air lié au Covid-19. Ainsi, le Dow Jones a gagné +17,6% sur ce trimestre qui est le meilleur depuis 1987 T1. Aussi, le Nasdaq affiche une performance insolent de +29,4% en 2020 T2, affichant son meilleur trimestre depuis le T4 1999. Même le CAC 40 a glané 12,3% durant ce deuxième trimestre. Ces performances ont marqué le retour au rythme d’évolution d’avant le déclenchement de la crise. En effet, des phases de hausse euphoriques sont souvent ponctuées par des vagues soudaines de correction.
Souvent, les explications fournies par les analystes et par les agences d’information, sont liées à des éléments fondamentaux tels que l’aggravation de la pandémie, le début de la reprise en V, le ralentissement du redémarrage, les programmes de soutien budgétaire ainsi que le fameux conflit commercial sino-américain ou les menaces de Donald Trump envers l’UE.
Toutefois, ces explications ne semblent pas entièrement satisfaisantes car plusieurs éléments ont une nature de moyen terme et ne justifient pas une volatilité sur le court terme. A titre d’exemple, la contraction forte du PIB est déjà actée dans la plupart des pays développés comme les Etats-Unis. Ainsi, la sensibilité de réaction entre un -6% et un -8%, n’est pas de nature, à un niveau théorique, à chambouler les prévisions en Bourse.
C’est dans ce cadre que deux phénomènes semblent minimisés voire ignorés. Le premier est celui des trillions de dollars ou d’euros, déversés par la BCE et la FED ainsi que les autres banques centrales. En effet, devant la faiblesse absolue des taux d’intérêts, ces trillions sont investis au fur et à mesure en Bourse, orientant la pression inflationniste de l’économie réelle à la Bourse.
L’autre passager clandestin est celui des algorithmes et du trading électronique basé sur l’intelligence artificielle. En effet, les robots semblent être devenus majoritaires dans la gestion des programmes du trading. Ces robots sont ainsi susceptibles tantôt d’entretenir l’euphorie tantôt de déclencher des prises de bénéfices. De plus, ces algorithmes semblent certainement se baser sur des variables qualitatives comme la fluidité du commerce international.