Comme évoqué par Sébastien Bazin, Président-Directeur Général de Accor, l’industrie hôtelière mondiale a traversé en 2020 une crise sans précédent. Cette dégradation globale de l’environnement s’explique par les mesures de confinement et de fermeture des frontières restreignant les déplacements de personnes. Surtout, la deuxième vague et l’apparition de variants ont freiné l’élan estival de reprise.
Dans ce contexte, le chiffre d’affaires d’Accor au titre de l’exercice 2020 a chuté de -60% à 1.621 millions d’euros (-54,8% à périmètre et change constants). En effet, le RevPAR (revenue per available room) du groupe a affiché en 2020 une baisse globale de -62,0% en 2020, incluant une baisse de -64,5% sur le second semestre.
Pour sa part, l’EBE s'est établi à -391 millions d’euros en 2020 contre 825 millions d’euros en 2019. Aussi, le résultat net part du Groupe est ressorti à -1.988 millions d’euros contre 464 millions d'euros en 2019.
Au-delà de la baisse de l’EBE, les bénéfices ont été fortement impactés par la quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence (-578 millions d’euros). Celle-ci résulte d’une combinaison de pertes opérationnelles et de dépréciations d’actifs, notamment liées à AccorInvest, sbe et Huazhu. Aussi, les produits et charges non courants sont ressortis à -958 millions d’euros principalement à cause des dépréciations d’actifs avec des perspectives de retour aux niveaux d’activité d’avant crise en 2024.
Par ailleurs, la consommation de liquidité moyenne mensuelle ressort à 61 millions d’euros sur l’année 2020, en baisse par rapport aux 80 millions d’euros sur le premier semestre 2020. Aussi, la dette nette comptable au 31 décembre 2020 s’établit à 1.346 millions d’euros contre 1.353 millions d’euros du 31 décembre 2019. En effet, Accor a amorti le choc des liquidités par la cession de Orbis pour 1,06 milliard d’euros début mars 2020 et par le remboursement reçu de 307 millions d’euros liées au contentieux « précompte ».
De plus, pour préserver le futur, le plan d’économie de coûts récurrents de 200 millions d’euros présentés en août 2020 est déployé selon l’agenda prévu. Sa mise en œuvre représente un coût non-récurrent de 300 millions d'euros dont 168 millions d'euros ont été comptabilisés en 2020. Les économies de coûts sont partagées à parts égales entre des réductions salariales et non-salariales. L’impact positif attendu sur l’EBE en 2021 est de l’ordre de plus de 70 millions d’euros comme annoncé.