Vincent Bolloré qui a été mis en examen, jeudi, dans l'enquête sur les conditions d'attributions de ses concessions portuaires en Guinée et au Togo, a publié une tribune dans le JDD.
Dans cette tribune, l’homme d’affaires a critiqué la vision hexagonale de l’Afrique, où on imagine que des chefs d’États décident seuls d’accorder des contrats mirobolants à des financiers peu scrupuleux. Aussi, il a rappelé que le continent africain, se développe heureusement bien plus vite que l’Europe.
Aussi, Bolloré a précisé "Loin des clichés d’une Afrique misérabiliste, je vois les buildings, les réseaux informatiques se créer, le souhait d’une vigoureuse jeunesse pour dessiner un futur démocratique et serein. Arrêtons ce traitement inexact et condescendant des Africains.".
En effet, selon les derniers chiffres du FMI, la reprise se confirme en Afrique subsaharienne avec une croissance prévue de 3,4% en 2018 et de 3,7% en 2019 contre 2,8% en 2017. Pour sa part, malgré la reprise, la zone euro ne devrait dégager une croissance de 2,4% en 2018 et de 2% en 2019 contre 2,3% en 2017.
Ainsi, cette affaire Bolloré risque de nuire aux intérêts français en Afrique subsaharienne. En effet, il faut déjà anticiper une crise diplomatique avec la Guinée et le Togo où leurs présidents sont implicitement accusés de corruption. Aussi, les autres groupes français y regarderont à deux fois avant de s’engager dans des investissements de peur d’accusations similaires surtout que les concurrents chinois, coréens ou turcs n’ont pas ce genre de préoccupations quand ils soumissionnent à des appels d’offre en Afrique.